Le Mal court
de Jacques Audiberti
Mise en scène de Christine Berg
Avec
Moustafa Benaïbout, Loïc Brabant, Céline Chéenne, Pauline Deshons, Jean-Michel Guérin, Antoine Philippot
Scénographie
Pierre-André Weitz
Costumes
Pierre-André Weitz
Realisation Costumes
Nathalie Bègue
Construction des décors
Fabien Gallier
Régie
Marine Molard / Morgane Barbry
Coproduction
Espace Jean Vilar de Revin
Administration
Fabienne Christophle
Coproduction : ici et maintenant théâtre / Espace Jean Vilar de Revin. La compagnie ici et maintenant théâtre est conventionnée avec le Ministère de la Culture/Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne ainsi qu’avec le Conseil Régional de Champagne-Ardenne et la Ville de Châlons-en-Champagne. Projet soutenu par le Conseil Départemental de la Marne et le JTN.
Dans un XVIIIème siècle en déclin, la toute jeune princesse Alarica voyage avec sa gouvernante, un Maréchal et son lieutenant, jusqu’aux frontières de la Saxe afin d’y être présentée à son futur mari, Parfait XXVII, roi d’Occident. Alarica a des visions prémonitoires étranges…
Au cours de la nuit, surgit un jeune homme entreprenant et beau parleur qui, prétendant être le roi Parfait, lui déclare une flamme lyrique et l’embrasse. C’en est donc fait, c’est lui qu’Alarica aimera puisqu’il n’y a qu’un seul prince charmant dans les contes de fées.
Surpris par le Maréchal et le lieutenant, l’imposteur se jette par la fenêtre et échappe de justesse à la mort lorsqu’on frappe à la porte et que s’annonce…le roi Parfait XXVII, flanqué de son Cardinal…
Alarica va alors apprendre que son prochain mariage ne se fera pas car la princesse d’Espagne a été préférée en raison de nécessités politiques… Commence alors une effroyable désillusion mêlée de coups de théâtres successifs : tout cela n’était qu’hypocrisie, mensonges, manigances, corruption…y compris le bel imposteur et la gouvernante affectueuse, ils ont tous (sauf le jeune roi amoureux et naïf) trompé Alarica. Elle est brisée.
Arrive le vieux roi Célestincic, père de la princesse et éleveur de salades (!), qui, voyant son trouble, veut la contraindre à retourner vivre d’où elle vient…
Mais il n’en sera pas ainsi…puisque le mal court, Alarica va faire le mal…et même mieux que les autres…
Les œuvres littéraires sont toujours de curieuses boîtes de Pandore : voilà que s’ouvrent des possibles que l’on ne soupçonnait pas.
Ou pour le dire de façon plus triviale : comment une pièce qui pourrait n’être qu’un théâtre de boulevard un peu chic et amusant, peut révéler l’effroyable état du monde.
Que le théâtre soit…comme la lumière !

"Le Mal court, je l'ai écrit en état de transe, comme si Le Mal court avait été écrit quelque part dans l'espace et que je n'eusse qu'à recopier ce qui était devant moi et au-delà de moi […] Ensuite a commencé mon calvaire d'homme de théâtre. J'ai compris, j'ai compris que j'écrivais pour le théâtre. Je ne pouvais plus me le dissimuler, puisque mes pièces étaient jouées. Au poète s'est enchevêtré le metteur en scène. "
